Gouvernance locale axée sur les résultats et croissance économique régionale
Chairs /Responsables:
Eric Champagne, Université d'Ottawa
Oliver Hillel, UN Secretariat of Biological Convention
Coordinator /Coordonnateur:
Jean-Marie Cishahayo, Université d'Ottawa
L'un des principaux enjeux des communautés urbaines est lié à leur capacité à générer de la croissance. Cela dépend de leur capacité à mettre en œuvre des politiques et des stratégies économiques locales tout en mobilisant un large éventail de parties prenantes.
Selon un récent rapport de l'OCDE (2019), la décentralisation est un concept multidimensionnel, car il couvre trois dimensions distinctes mais interdépendantes : politique, administrative et fiscale. Ces dimensions sont interdépendantes : il ne peut (ou ne devrait) pas y avoir de décentralisation fiscale sans décentralisation politique et administrative. Elle affirme que la question ne devrait pas être de savoir si la décentralisation est bonne ou mauvaise en soi, mais que les résultats de la décentralisation - en termes de démocratie, d'efficacité, de responsabilité, de développement régional et local - dépendent largement de la manière dont la décentralisation est conçue et mise en œuvre. En d'autres termes, le système de gouvernance est primordial pour le succès de la décentralisation.
Pour analyser la décentralisation et évaluer ses performances, une étape préliminaire cruciale consiste à comprendre comment le processus de décentralisation a été conçu au niveau institutionnel, puis à déterminer l'écart entre l'organisation pratique, sur le terrain, et les cadres organisationnels (Banque mondiale, 2013).
Dans ce document de travail récemment publié (2020), Eric Champagne, Francis Gaudreault et Moira Hart-Poliquin du Centre sur la gouvernance de l'Université d'Ottawa ont fait valoir que la complexité exige de nouvelles approches pour la mise en œuvre des politiques et les réformes du secteur public. Ce nouveau modèle de gouvernance, qui vise à combler le déficit de mise en œuvre dans le secteur public, est appelé le modèle RACE, qui repose sur quatre éléments : les résultats, l'adaptabilité, la capacité et l'engagement.
Au cours de la conférence ICCCASU4, les panélistes discuteront et mettront en évidence les leçons tirées des meilleures pratiques en matière de gouvernance locale axée sur les résultats et leur impact direct sur la croissance économique locale et régionale, en s'appuyant sur les exemples des villes de Shanghai, Kigali et Montréal.
Sous-questions:
- Pourquoi la gouvernance locale axée sur les résultats et la décentralisation sont-elles des moteurs du développement économique dans le contexte de la transformation des villes en Afrique et dans d'autres pays en développement ?
- Quelles sont les pratiques défaillantes en matière de décentralisation des villes et comment améliorer la capacité à assurer un développement économique durable ?
- Quels sont les enseignements tirés de Shanghai, Kigali et Montréal ?
Coordinateurs/Panelistes
Modérateur: Eric Champagne
- Eric Champagne, Professeur associé/Université d'Ottawa, Directeur /Centre de gouvernance, Université d'Ottawa
- John Kalisa, économiste principal / Banque mondiale Rwanda
- Jean-Marie Cishahayo, chercheur affilié/Centre sur la gouvernance/Université d'Ottawa
Co - fondateur de l'ICCCASU - Oliver Hillel, chargé de programme, Bureau de la CDB des Nations unies, Montréal