Panel spécial B (SPb)

L'environnement bâti à l'ère post-pandémique - revoir les doctrines de planification

Yangfan Li, Xiamen University, China

Tonton Mundele, Global Affairs Canada

Avec les effets actuels de la pandémie mondiale COVID-19, les espaces communautaires et privés à domicile connaissent une transformation rapide. Cette dynamique est une réponse immédiate à la situation sans précédent, tout en étant une voie indicative où l'espace urbain pourrait se transformer dans le futur. Les bureaux à domicile deviennent une caractéristique commune de la pandémie mondiale. La maison est devenue un espace "semi-privé" à usage mixte, où les enfants peuvent recevoir un enseignement à domicile. Les espaces "semi-publics" de la maison, par exemple les cours arrière et avant, deviennent le centre des commodités quotidiennes et des interactions sûres entre les voisins immédiats. Il s'agit donc d'une manifestation de l'utilisation transformationnelle des espaces qui pourrait être comprise comme une résilience et une "adaptation" "immédiates" à la pandémie en cours. Toutefois, ces espaces "semi-publics" ne sont disponibles que dans les zones communes des immeubles d'habitation, ce qui rend difficile pour les locataires d'éviter la proximité et de maintenir une interaction (physique) sûre. Dans les espaces communautaires à forte densité, par exemple les parcs de quartier, il est également très difficile de maintenir une distance physique requise (c'est-à-dire 2 mètres). À une plus grande échelle, les espaces publics urbains, y compris les parcs régionaux, les installations de loisirs et les terrains de jeux, sont soumis à des défis atroces. Les hypothèses sous-jacentes de (i) une plus grande cohésion et (ii) une interaction physique sont remises en question en raison des restrictions imposées par COVID-19. Cela est d'autant plus vrai lorsqu'il existe un sentiment omniprésent de communauté résiliente et inclusive qui plaide en faveur d'un environnement bâti interactif et à haute densité à usage mixte, le statu quo actuel de COVID-19 exige quelque peu le contraire.

Alors que le changement climatique mondial continue à présenter une dynamique de transformation plus importante, l'émergence de COVID-19 pose un véritable défi au développement de l'environnement bâti. Par conséquent, le temps n'a jamais été aussi critique pour réfléchir aux voies possibles dans lesquelles les principes contemporains de planification et de conception de l'environnement bâti ont besoin d'un changement compliqué. Par conséquent, les principes fondamentaux concernant les réglementations en matière d'utilisation des sols et la communauté inclusive, la planification des infrastructures et des équipements de base, et les principes de conception des espaces communautaires et privés doivent être réévalués de manière réfléchie à travers le prisme de la "résilience" par rapport à un "nouveau" avenir normal ou "nouveau".

La combinaison actuelle sans précédent de pandémie(s) mondiale(s) et de défis climatiques conduit à une reconfiguration du statu quo "transformationnel". Bien que les ramifications de la pandémie COVID-19 restent floues, cette session vise à lancer un débat et à recueillir des réflexions pertinentes sur (i) les fronts contemporains et (ii) les fronts "futurs" (nouvelle normalité). Cela permettrait de jeter les bases essentielles d'une éventuelle transformation que l'environnement bâti existant doit subir afin de rendre les villes réellement vivables, saines et résilientes dans l'ère post-pandémique.